Blogue
Sans avoir pour autant d’études sociologiques à l’appui, l’obtention d’un permis de conduire représente souvent un des éléments qui permet de concrétiser la transition du monde de l’adolescence au monde adulte. Aux yeux des jeunes, le permis de conduire représente la liberté et pour la très grande majorité d’entre eux, cela vient aussi avec des responsabilités.
L’objectif visé par la SAAQ est que chaque apprenti conducteur démontre :
- Une excellente connaissance du code de sécurité routière (CSR);
- Un bon sens de l’anticipation;
- La capacité de partager la route dans le respect des règles de priorité et de courtoisie;
- Son autonomie;
- Les habiletés nécessaires pour contrôler son véhicule.
Bref, il est temps de démontrer que vous avez confiance en vos capacités et que vous êtes capable de conduire seul, sans égard au secteur de la ville où vous vous trouvez et de prendre la décision la plus sécuritaire qui s’impose selon les évènements qui se présenteront à vous lors de votre trajet.
Conseil 1 – « Le péril est dans le retard » Cervantès dans Don Quichotte
Tout commence lors de vos premiers cours, soit au moins un an d’avance. Les manœuvres de bases qui sont enseignées lors des premiers cours pratiques visent à développer des habitudes afin que vous soyez en mesure de détecter les dangers, anticiper les erreurs des autres, de développer votre vision. Bref, être conscient de ce qui se passe autour de vous. Ne vous a-t-on pas dit « qu’il faut conduire pour les autres »?
Évidemment, l’évaluateur fera une évaluation de votre compréhension du CSR à l’égard de la signalisation routière (panneaux, feux de la circulation, lignes sur la chaussée, traverses de piétons, etc.), de vos habitudes de vérification (angles morts, vérification du côté opposé, vérification des rétroviseurs), votre manière de communiquer (clignotant, position du véhicule aux intersections) ainsi que le partage de la route. Finalement, vous aurez à démontrer votre sens de l’anticipation et que vous contrôlez la vitesse de votre véhicule en fonction de la zone que vous intégrez. Mais attention! Si vous circulez trop lentement, cela joue contre vous si les circonstances ne le justifient pas. Un excès de prudence est souvent perçu comme de l’hésitation ou un manque de confiance.
C’est votre examen pratique dans quelques jours et ce n’est pas naturel pour vous de faire toutes ces vérifications, vous comprenez encore moins la raison d’être de ces manœuvres ou encore, vous ne saisissez pas le moment opportun de les mettre en exécution. Une école de conduite sérieuse ne devrait pas vous avoir remis votre attestation avec la mention « RÉUSSI ». Dans ce cas-là, il vaut mieux reporter votre examen de quelques semaines et de prendre quelques cours supplémentaires de perfectionnement. C’est aussi votre sécurité qui est en jeu.
Comprenez que c’est avec vous que l’on partagera la route demain.
Conseil 2 – « Le silence est un véritable ami qui ne trahit jamais » Confucius
Soyez discret. Avec l’arrivée de tous les moyens de communication (Facebook, Twitter, etc.), il n’est pas nécessaire d’aviser toute la bande de copain de l’étape à laquelle vous êtes rendu à votre cours de conduite. Il est complètement inutile de vous ajouter de la pression supplémentaire en avisant tous les amis du jour de votre examen pratique.
Par expérience, nous savons que vous obtiendrez plus souvent qu’autrement des informations ou des commentaires qui augmenteront vos craintes ou pire encore, des conseils complètement farfelus. De plus, le fait d’aviser vos amis du jour « J » augmente considérablement votre stress. En plus de conduire en présence d’un inconnu, de savoir qu’il vous observe et qu’il évalue votre conduite, vous aurez également en tête la quantité de fois que vous aurez à expliquer le résultat de votre examen pratique aux copains advenant un résultat défavorable. Nous croyons que l’annonce surprise d’un résultat positif à vos pairs est beaucoup plus agréable que d’expliquer plusieurs fois les raisons d’un échec. C’est de cette manière que naisse les légendes urbaines. Des raisons inventées de toute pièce permettant d’assouplir l’échec aux yeux des copains.
Conseil 3 – Ne pas vendre la peau de l’ours avant de l’avoir tué
Nous avons trop souvent vu des élèves se planifier une sortie avec des amis le jour de leur examen. Une autre façon d’augmenter votre stress inutilement.
Conseil 4 – Le cellulaire éteint
Merde, j’ai coulé mon examen! Qu’est-il arrivé? Tu m’as texté et téléphoné pendant que j’étais en examen… (Oups!) Est-il nécessaire d’en dire davantage…
Conseil 5 – L’accompagnement à l’examen
La majorité des écoles membres de l’AECQ accompagne l’élève lors de l’examen pratique lorsque celui-ci loue l’auto-école. Un service très apprécié tant des parents que des élèves. Cette formule évite aux parents de perdre une demi-journée de travail et de faire le taxi. Pour l’élève les avantages sont nombreux et très avantageux. Pendant une ou deux heures juste avant l’examen pratique, le moniteur effectue une révision des habitudes de conduite de l’élève. En plus de s’assurer que celui-ci comprend bien les règles de priorité, il vérifie également la compréhension de certains aspects du code de la route (vitesses, panneaux de signalisation, etc.), son sens de l’anticipation et la capacité de partager la route dans le respect des règles de priorité et de la courtoisie.
Conseil 6 – Une automobile en bon état
Le véhicule utilisé lors de l’examen doit être en bon état de circuler sur la route. Par conséquent, assurez-vous entre autres que le pare-brise est en excellent état, que les clignotants et toutes les lumières fonctionnent, que le frein d’urgence ainsi que le klaxon sont opérationnels, que vos pneus sont adéquats (pression, usure, répond aux normes en saison hivernale, etc.) et finalement, qu’il y a amplement d’essence (pas de voyant lumineux). Une défectuosité sur l’un de ces points pourrait entrainer l’annulation de l’examen et les frais de reprise qui s’impose.
Conseil 7 – Les bons documents en main
Vous devez avoir en main les bons documents à jour : immatriculation du véhicule, preuve d’assurance, permis de conduire, attestation du cours de conduite si applicable et l’autorisation parentale (sans erreur) si moins de 18 ans. La preuve d’assurance à jour est l’erreur la plus fréquente.
Conseil 8 – Le stationnement n’est pas une course
Il ne s’agit vraiment pas d’un concours d’habileté. Démontrez votre aptitude à anticiper les risques et que vous êtes sécuritaire. Prenez le temps qu’il faut. Selon le type de stationnement que vous aurez à exécuter, il est essentiel de comprendre pourquoi vous exécutez les différentes manœuvres de vérification. De la même manière, vous devez être en mesure non seulement de corriger votre trajectoire mais aussi, de comprendre pourquoi vous n’avez pas réussi votre stationnement comme d’habitude.
Conseil 9 – Une étape à la fois
L’examen pratique est l’occasion de démonter votre savoir-faire. Restez concentré sur votre conduite une étape à la fois en fonction des indications de l’évaluateur. Pensez à l’étape suivante et non à l’ensemble de l’examen ou à la fin de celui-ci.
Parfois, le trajet paraît tellement court aux yeux de la personne en examen que celui-ci croit avoir échoué.
Conseil 10 – La pratique est essentiel
Il n’a pas de secret pour être confiant et un conducteur sécuritaire, coopératif et responsable. Cent fois sur le métier, c’est par la pratique que l’on acquiert l’aisance et la vigilance. Exercez-vous dans des secteurs de la ville variés en appliquant les conseils et les manœuvres que l’on vous a enseigné dans vos cours de conduite. Sortez de votre zone de confort.